La non-violence est une manière de faire qui découle d’une manière d’être. Dire non à la violence c’est d’abord la rencontrer en soi-même pour commencer un chemin de transformation personnelle, c’est chercher à mettre cette non-violence en pratique dans ses relations, avec les autres et si possible avec toutes les créatures. Il en découle de nombreuses applications, qui vont de la pédagogie à la justice, de l’agriculture à l’alimentation, de la recherche d’autres formes de vie sociale à la préservation de la nature, à la résolution des conflits et à la communication positive entre les personnes. Pour chacun elle est chemin de cohérence et d’unité de vie entre penser, dire et agir.
Comme service actif de la justice, la non-violence est surtout force d’union et témoignage pour la Vérité. C’est ainsi que Gandhi la définit dans le mot satyagraha.
La non-violence est une résistance active qui peut revêtir une infinité de formes : action publique pour la vérité, désobéissance civile, grève, boycott, objection de conscience, objection fiscale, etc. Les actes de désobéissance doivent être accomplis ouvertement et la sanction ne doit pas être évitée afin de marquer le respect pour la loi et éviter le désordre.
Cette stratégie de la non-violence implique préparation, organisation, sens du service, courage, autant que le service armé. Le meurtre, le mensonge, la duplicité, le mépris de l’adversaire en sont bannis.
Ceux qui renoncent aux armes ne restent pas sans défense. Dûment exercés et préparés, ils peuvent constituer une forte défense civile non-violente. Celle-ci peut se définir comme le combat de toute une population pour arrêter le mal et neutraliser l’adversaire, avec des moyens qui respectent les vies et les personnes, laissant toute sa chance au dialogue. Cette force n’est pas liée à la richesse, ni aux privilèges et ne peut-être monopolisée par le pouvoir. Les femmes y ont autant de part que les hommes. La non-violence est liée à la justesse de la cause et à l’union de ceux qui luttent.
Les moyens que la non-violence emploie sont cohérents avec la fin. Avec les armes, c’est la fin qui justifie les moyens. Au surplus, les armes, spécialement celles de destruction massive, commencent par détruire dans les consciences les valeurs qu’elles voudraient protéger.
Cette « Force de Vérité » nous fait également prendre conscience de notre propre injustice et responsabilité.
Pour l’Arche, vivre autrement est déjà une action, mais nous restons solidaires du monde et soucieux de la paix et de la justice. Nous nous informons de toutes les actions non-violentes et participons tant au plan local qu’international à divers mouvements.